La campagne d’observation 2022 se déroulera de fin aout à fin septembre et l’aide de tout astronome amateur intéressé par les observations et par l’instrumentation pour améliorer l’instrument est la bienvenue.
Antoine Labeyrie, aujourd’hui professeur émérite du Collège de France, est un pionnier de l’interférométrie en astronomie. Il a imaginé, puis commencé à réaliser – avec son équipe et les soutiens de l’OCA et du Collège de France – un HYPERTELESCOPE à l’échelle d’une montagne, dans un vallon de l’Ubaye dans les Alpes de Haute-Provence.
Le concept particulièrement innovant de l’ Hypertélescope est de remplacer le miroir unique des télescopes classiques par un “miroir dilué géant” composé de nombreux petits miroirs non jointifs et positionnés très précisément de façon à atteindre la résolution qu’aurait un miroir traditionnel de même dimension extérieure.
Le miroir de cet hypertélescope aura un diamètre de 200 m. Avec ses huit cents miroirs de 15 cm de diamètre, sa surface collectrice sera deux fois plus grande que celle du télescope spatial Hubble et son acuité visuelle presque cent fois supérieure. Sa résolution sera cinq fois meilleure que celle du futur EELT de 39 m de diamètre programmé par l’ESO au Chili. Le miroir de la version spatiale de l’hypertélescope aura quant à lui un diamètre presque dix fois plus grand que celui de la Terre. Il pourra produire avec netteté des images de la surface d’une exoplanète située à une distance de dix années-lumière.
Depuis 2012, le professeur Labeyrie et son équipe travaillent à réaliser le projet de l’Hypertélescope grâce au soutien financier du Collège de France. L’avenir du projet repose pour partie sur le travail des bénévoles et sur les contributions des adhérents à l’association, venant en complément du travail effecué par des membres de l’OCA et d’autres organismes avec lesquels celui-ci a concrétisé des liens spécifiques pour ce projet.
L’OCA en plus de l’appui important d’un astronome, également vice-président de l’association, nous permet d’accéder à son site de Calern avec ses infrastructures; son atelier de mécanique a usiné des pièces déterminantes. Un autre soutien important est venu du laboratoire LOMA rattaché au CNRS et à l’Université de Bordeaux et de l’IOGS qui travaillent sur le projet dans le cadre de collaborations avec l’OCA. LOMA a fabriqué un oculaire frangeur motorisé et IOGS travaille sur la mise au point d’un modèle de simulation du système optique.
Contacts :
Antoine Labeyrie, CdF, anlabeyrie@orange.fr
Denis Mourard, OCA, denis.mourard@oca.eu
Jean Schneider, OBSPM, jean.schneider@obspm.fr
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