Les collaborations astronomes professionnels et amateurs ne sont pas récentes… cela peut surprendre mais par exemple déjà en 1854, Urbain le Verrier indiquait à propos d’un équatorial de 9 pouces  :

« Nous désirons qu’il serve d’exemple pour montrer qu’avec une dépense fort modique (1), des particuliers pourraient, en France aussi, et à l’exemple des Anglais, fonder de petits observatoires qui rendraient à la science de très grand services ».

(1) 6000 Francs de l’époque !

Source : « le Verrier, savant magnifique et détesté » par James Lequeux

Cet article extrait de l’astronomie date de 1931. Il constitue une étude des collaborations Pro-Am réalisée par Reysa Bernson, astronome Francaise (1904–1944).

« Les travaux des amateurs ainsi exercés sont loin d’être négligeables, même comparés à la production des professionnels..«

« L’amateur s’empresse alors d’envoyer son observation à la Société dont il fait partie.. » (on retrouve là une pratique bien courante de nos jours)..

« Il y a là de nombreuses bonnes volontés qu’il serait dommage de laisser en friche alors qu’on en pourrait au contraire tirer un excellent rendement par une organisation rationelle de leurs efforts« ..

« Nous arrivons ainsi à l’idée d’une collaboration entre amateurs et professionnels, ceux ci donnant à ceux là une méthode de travail unique, les dirigeant de loin de leurs conseils et centralisant leurs observations pour les utiliser... »

Bref, l’idée ne date pas d’hier !!

On vous laisse le soin de découvrir l’article complet sur Gallica.

Source : Gallica / L’astronomie

Les appels à la contribution des amateurs ont ainsi été récurentes depuis au moins un siècle.

En 1918 la communauté était par exemple sollicitée pour l’observation de la « Nova de l’Aigle » .

« Nous faisons donc un pressant appel à la bonne volonté des membres de la Société établis dans les colonies….dont les estimations, même si elles ne sont qu’approchées, auront la plus grande valeur.«

Source : Gallica/ L’astronomie

En 1939, les rapports d’activités montraient déjà clairement que les amateurs collaboraient déjà activement à la recherche.

« L’activité astronomique des amateurs est plus florissante que jamais…le succès des sociétés existantes est dû dans une large mesure à la collaboration que leur ont apportée les astronomes professionnels. »

Source : Gallica / L’astronomie

Plus prés de nous en 2003, la 8ème Ecole d’Astrophysique d’Oléron avait consacré une session aux « Outils de l’Astrophysique pour une collaboration Professionnels/Amateurs » avec une part importante consacrée à la spectrographie.

En 2009 l’Astronomie publiait un article sur ces amateurs qui font de la science.

Publié en 2014, l’excellent « Guide pratique de la science participative en astronomie » , hors série N° 22 de Ciel et Espace, dresse un état assez complet des collaborations pro am.

Une lecture incontournable pour se faire une première idée des travaux réalisables.

A lire également l’état des collaborations pro am en 2019 sur le site de la Sf2A.

Depuis 2018, la SAF et la SF2A dans le cadre des journées de la SF2A organisent une session de rencontre consacrée aux collaborations Pro-Am.

Ce site Gemini en est la continuité.